Le silence du séjour de Lauriana Voyance semblait suffoquer dans l’air, comme par exemple une attente invisible suspendue entre les murs. Les bougies diffusaient une éclairage tamisée, projetant sur la table de velours des ombres mouvantes qui dansaient au rythme des aspirations. Noémie, assise en arrière son jeu de cartes, savait que ce quiétude n’était que temporaire. La nuit n’était jamais insolemment silencieuse, pas ici, pas dans cet coin où l’invisible et l'horizon se rencontraient. Le chat ténébreux, toujours posté sur le rebord de la fenêtre, scrutait la nuit avec une soin silencieuse. Il percevait avant tous les autres la présence d’un visiteur, comme s’il était relié aux âmes en quête de véracité. 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La second carte représentait un sablier fissuré, laissant s’écouler son sable lentement mais inexorablement. Le époques qui passe, une échéance qui se rapproche, une prise de règle qui ne pouvait plus représenter évitée. Lauriana Voyance mettait généralement en aurore ces phases suspendus où l’hésitation devenait plus pesante que l’action elle-même. Enfin, la tierce carte apparut. Une porte entrebâillée, laissant filtrer une vie dorée à travers l’ombre. Une possibilité, une axiome à piger premier plan qu’elle ne disparaisse. La féminité fixa cette métaphore, ses soi crispés sur ses genoux. Le chat morose descendit mollement de son perchoir et vint s’installer autour d’elle, levant les yeux avec cette force à vous aux êtres qui perçoivent ce que les humains ne voient pas encore. Noémie savait que le moment de bascule venait d’avoir aspect. Elle rassembla les cartes avec douceur, préservant le silence qui s’était installé. 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